Les plantes accompagnent l’humain depuis la nuit des temps. Elles le nourrissent, l’habillent (par leurs fibres textiles), le protègent par les habitations que l’on peut bâtir, grâce au bois, la paille, etc. et elles le soignent grâce aux composés chimiques qu’elles contiennent. Pour se protéger des prédateurs ou des conditions climatiques, les plantes développent des métabolites secondaires, c’est-à-dire des substances autres que les glucides, protides et lipides. Ces substances sont particulièrement intéressantes pour les propriétés médicinales. D’ailleurs les plantes possèdent une chimie complexe que les scientifiques étudient de plus en plus, mais pour le moment, ce n'est que partiellement que l'on comprend la synergie qu'elles abritent en elles. Bien souvent la science confirme ce que le savoir empirique connaît depuis fort longtemps. Les recherches scientifiques permettent de préciser que telle molécule a telle action et d’avancer pas à pas dans notre connaissance de ces précieuses alliées que sont les plantes. Au sens strict, la phytothérapie c’est le traitement ou la prévention des maladies par l’usage des plantes. Toutefois, dans la vision des herboristes et naturopathes qui pratiquent la phytothérapie, c’est bien plus souvent une approche qui soutient le corps pour qu’il retrouve son propre équilibre : l’homéostasie.
![]() Quand vous entendez le mot « ménopause », qu’est-ce qui vous vient en tête? Une femme en sueur ou qui n’a plus toute sa tête? La vieillesse qui s’impose avec ses cheveux gris, la peau plus fine, les douleurs articulaires? La ménopause, on en parle de plus en plus, mais pas forcément en termes encourageants. Il faut se rappeler que c’est un passage, un sevrage d’hormones, c’est l’étape inverse de la puberté. Une période d’ajustement. On nous dira que l’on vit plus vieille aujourd’hui et c’est pourquoi, on voit plus de malaises de ménopause. Toutefois, les femmes ne mourraient pas toutes avant 50 ans il y a quelques décennies et plusieurs vivaient la ménopause et la suite sans trop de difficulté. Un des facteurs qui contribuent aux malaises ressentis, aux changements d’humeur, à la mémoire défaillante, l’insomnie, c’est notre rythme de vie. Je vois des femmes de plus en plus jeunes ressentir les signes précurseurs de la ménopause. Ce sont des femmes surmenées et qui mènent de front plusieurs dossiers : travail, famille, gestion de la maison, vie sociale, image corporelle, forme physique. La pression est grande, les moments de repos peu nombreux et les surrénales épuisées. Alors dans cet article, je vous propose des suggestions et des plantes adaptogènes pour mieux vivre ce passage. Est-ce que la ménopause est si terrible ou ce sont nos habitudes de vie qui nous amènent à la vivre péniblement? Que faire? De nos jours, les déséquilibres hormonaux sont fréquents et cela s’explique notamment par les xénœstrogènes: ces substances similaires à nos œstrogènes naturelles qui se lient à nos récepteurs œstrogéniques sur nos cellules et activent des réactions qui peuvent être de 10 à 100 fois plus puissantes que nos hormones endogènes. Il y a plusieurs composés chimiques qui se sont ajoutés à notre quotidien dans les dernières décennies; agents de conservation, colorants, plastiques, hormones de synthèse, les pesticides, etc.
Ces substances viennent perturber l’équilibre hormonal naturel et les effets peuvent être sérieux. Cela commence avec une puberté précoce. Sarah Maria Leblanc, herboriste thérapeute, raconte dans la revue Plantes médicinales qu’elle avait reçu une maman avec sa fille de huit ans qui présentaient déjà des signes de puberté: poils aux aisselles, seins qui se développent, irritable, humeur dépressive. Le médecin avait dit qu’il n’y avait rien à faire et que c’était une puberté précoce. La mère voulant trouver une solution avait demandé conseil à Sarah Maria. Le premier conseil qu’elle avait donné était d’éliminer toutes les sources de xénœstrogènes:
Nous sommes à une époque où les coachs sont nombreux venant de plusieurs de type de formations. Pourquoi y a-t-il autant de coachs? Est-ce que les humains sont à une étape d’évolution où de prendre le temps de s’interroger sur sa vie prend toute une importance?
Poser la question, c’est y répondre. Ce que je constate dans ma pratique, c’est que cela fait du bien de s’arrêter, de se poser les bonnes questions et mettre en lumière certaines parties de soi. Il y a des parties de nous qui sont plus ou moins conscientes qui tirent les ficelles et nous amènent des pensées, des émotions qui découlent en décisions et en comportements. Il arrive que l’on veuille se défaire d’un comportement donné, mais que par la seule force de la volonté, on n’y arrive pas pleinement. Depuis un moment déjà, on entend parler du stress et de ses conséquences. On voit souvent l’expression « fight or fly », c’est-à-dire se battre ou bien fuir. Toutefois, on oublie souvent une troisième réaction possible au stress et c’est celle de figer. J’avais envie de l’aborder, car elle est fréquente chez les femmes. De plus, c’est celle qui laisse des séquelles très souvent.
Introduction
À l’automne 2019, j’ai donné une conférence à la bibliothèque de St-Sauveur sur l’immunité. L’organisatrice et moi avons été étonnées du nombre de participants pour une conférence qui se donnait un lundi après-midi. Toutes les places étaient réservées. Avec le recul, je me dis que nous avons tous été bien inspirés de parler d’immunité et d’apprendre à mieux la soutenir avec la pandémie actuelle. Voici donc un résumé de cette conférence pour donner des pistes simples sur la manière de soutenir son immunité en tout temps, car une immunité forte permet de passer à travers les épidémies et les pandémies avec plus d’assurance, tout en demeurant prudent. Je ne parlerai pas des moyens concrets de se protéger des microbes, car ce sujet est amplement couvert par les autorités, mais plutôt comment on peut prendre soin de son corps, son royaume. En fait, on pourrait voir notre organisme comme un royaume sur lequel on veille. Nos soldats, se sont nos cellules immunitaires, nos globules blancs. Une armée en santé, qui est écoutée, bien nourrie, valorisée et encouragée sera plus à même de faire son travail. Alors voyons comment nous pouvons, en tant que reine ou roi de notre royaume, prendre soin de nos sujets (nos cellules et nos organes) et de notre armée (nos globules blancs). On ne réalise pas toujours pleinement l’importance de formuler clairement ce que l’on veut afin d’atteindre nos objectifs. Toutefois, quand l’intention est claire et que l’on connaît les étapes nécessaires pour y arriver, on met toutes les chances de notre côté pour l’atteindre. Il est important de nourrir son rêve et d’y consacrer du temps.
Avoir un but dans différentes facettes de notre vie donne une direction, trace une route et aide à garder le cap. C’est comme un phare dont la lumière brille toujours malgré les moments de tempête dans la vie, malgré les moments où on n’est plus certain de rien. Un phare qui nous rappelle la direction que l’on veut prendre, le but, le rêve qui nous est cher. On fait l’entretien de notre auto en allant voir notre garagiste pour le changement d’huile, l’entretien des freins, la vérification régulière des différentes composantes. Quel entretien offre-t-on à notre corps, à notre véhicule physique? C’est un beau cadeau de s’offrir du temps pour soi, pour se déposer et voir les besoins que l’on a. C’est s’offrir la santé et le mieux-être. Le temps des Fêtes ou un anniversaire peuvent être des occasions pour le faire, mais cela est possible en tout temps. D’ailleurs, les changements de saisons sont des moments propices pour évaluer sa santé et ses besoins. La médecine chinoiseDans la tradition de la médecine chinoise, le médecin est payé seulement si le patient n’est pas malade. Donc à chaque changement de saison, le patient visite son médecin ou thérapeute pour voir où il en est. Il reçoit un traitement d’acupuncture, des conseils alimentaires et des plantes pour soutenir son organisme dans le changement de saison.
Ainsi, cet ajustement au climat ambiant permet de mieux vivre cette transition, de s’ajuster, de se préparer. On prévient ainsi des malaises éventuels. Quelle belle façon d’aborder le maintien de la santé qui n’est pas seulement l’absence de maladie, mais une vitalité et une énergie vibrante. J’entends régulièrement la phrase : « Je crois aux plantes médicinales » ou cela peut être le contraire. Je comprends que l’on puisse dire cela, mais à force de l’entendre, cela m’a menée à une réflexion que je vous partage ici.
Pour moi, l’effet des plantes médicinales est plus qu’une croyance, car elles ont fait leurs preuves depuis plusieurs millénaires. Aujourd’hui, ce sont les études scientifiques dans les laboratoires, les centres de recherches ou les hôpitaux qui sont la norme et qui établissent la preuve de l’efficacité d’un traitement donné. Toutefois, ce n’est pas seulement grâce à ces recherches que l’on peut constater l’amélioration de la santé de quelqu’un. Le savoir sur les plantes curatives accumulé par un nombre incalculable de personnes au fil de l’histoire est un poids considérable à mon avis. On m’a souvent demandé : « Comment ont fait les premiers humains pour découvrir les propriétés des plantes ? » Je me suis également posé la question pendant longtemps. En observant les animaux et en entendant diverses histoires à leur sujet, je me suis dit que les premiers humains devaient être plus proches de leur instinct et moins dans leur intellect, tout comme le sont les animaux qui savent intuitivement vers quelle plante se tourner quand ils ont un malaise. C’est probablement l’intuition qui a guidé nos ancêtres vers les aliments et les remèdes que leur offrait la nature.
|
Catégories
Tous
Auteure
Ce sont mes réflexions et mon expérience de vie de femme, mère, herboriste et coach que je partage dans ces textes. |
Johanne Fontaine
Herboriste et Coach jfherboriste@gmail.com 450 275-1302 |
Photos du site: Gregory Schlybeurt, Pixabay, Unsplash
|
© Copyright Johanne Fontaine 2023
|