De plus en plus de gens s’intéressent aux plantes qui poussent sur le terrain et c’est heureux. En effet plusieurs des plantes communes que nous croisons quotidiennement ont des vertus médicinales ou culinaires et bien souvent les deux. Toutefois, il faut se montrer prudent pour bien identifier et ne pas consommer une plante toxique. Explorons ensemble quelques trucs pour valider ses identifications. Ne pas perdre son latin! Un élément important est de s’initier bien que ce soit sommairement aux noms latins. Du moins les regarder, car cela permet de s’assurer que l’on a la bonne plante. Selon les pays et même les régions, bien que l’on parle la même langue, une plante peut avoir un nom différent. Par exemple, l’achillée millefeuille (Achillea millefolium) est également appelé : millefeuille, herbe aux charpentiers, herbe aux militaires. Un autre exemple, on m’a déjà demandé si j’avais de la sabouillane. C’était quelqu’un qui venait d’une autre région du Québec. Je ne connaissais pas cette plante. J’ai donc effectué quelques recherches et j’ai finalement découvert dans le livre Flore laurentienne de Marie-Victorin que cette personne parlait de la savoyane (Coptis trifolia). Pas besoin de devenir un expert en latin, mais simplement vérifier le nom latin d’une référence à l’autre. Cela étant dit, le nom latin peut avoir changer et il y en a deux en circulation. Cela arrive aussi, mais ce n’est pas la norme. Les applications
Il existe des applications qui permettent d’identifier les plantes qu’on croise en soumettant une photo. C’est pratique, facile et pas besoin de transporter des livres d’identification. Cela rend possible de l’exploration même si on ne s’y attendait pas, car le téléphone est habituellement toujours à portée de main. Toutefois, il faut choisir son application et valider avec au moins une autre source et encore mieux deux pour s’assurer que la réponse donnée est exacte. Je n’ai pas essayé plusieurs applications, mais j’ai pu comparer à l’occasion celle que j’avais avec d’autres personnes qui en avaient une différente. Celle que j’ai : PlantNet me semble assez exact et bien faite. Elle est simple d’utilisation et je suis impressionnée par sa justesse. Bien sûr, je valide toujours avec un ou deux autres références ou livres avant de conclure. Les livres d’identification Ce sont de précieux outils quand on est sur le terrain ou pour valider une identification faite avec un application de téléphone. On ne lit pas souvent le début du livre, mais c’est intéressant de s’y pencher avant de commencer à utiliser le livre. J’avais bien aimé tous les stades de la forêt dans le livre de Michel Leboeuf : Arbres et plantes forestières du Québec et des Maritimes. J’avais appris que les bouleaux et peupliers faux-trembles sont les premiers à coloniser un espace ouvert et qu’ils laissent la place à d’autres essences à un certain point, car ils ne survivent pas bien à l’ombre que d’autres grands arbres leur font. Il y a aussi souvent un glossaire pour expliquer certains termes. C’est d’ailleurs une bonne chose que de se familiariser avec cette partie avant d’aller sur le terrain et ainsi on comprend mieux le langage technique lié aux différentes parties de plantes. Par exemple, les fleurs peuvent être disposées en grappes, en capitules, en ombelles, en corymbes, en épis. Voici quelques-uns de mes livres préférées : Voici la référence de mon exemplaire, mais la dernière édition revue et augmentée a été publiée en 2016 : LEBOEUF, Michel, Arbres et plantes forestières du Québec et des Maritimes, Éditions Michel Quintin, Waterloo, Canada, 2007, 392 p. Pour les fleurs des champs, j'adore celui-ci: PARENT, Sylvain, Fleurs des champs du Québec et des Maritimes, Éditions Michel Quintin, Waterloo, 2019, 272 p. Tous les guides Fleurbec sont bien faits et sont spécifiques à des milieux : fleurs des champs (volume 1 et 2), plantes de bord de mer, plantes printanières. Ce sont ceux qui sont encore publiés. Ces quelques suggestions sont de bons livres de départ pour bien identifier. Il y a bien sûr la Flore laurentienne de Marie-Victorin qui demeure une référence, mais ce n’est pas forcément le livre du débutant. On peut en trouver des éditions dans les livres usagers. Il reste l’option de se faire aider par une herboriste ou un botaniste qui a une expertise dans l’identification. L'identification des plantes est une magnifique activité, c'est une occasion de se pencher davantage sur les végétaux, sur la vie qui nous entoure et développer une passion, un lien avec nos alliées végétales sans qui la vie ne serait pas possible sur terre!
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Ce sont mes réflexions et mon expérience de vie de femme, mère, herboriste et coach que je partage dans ces textes. |
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