Je constate qu’en général, les gens ne connaissent pas bien la distinction entre ces différents titres, alors voici quelques explications selon mon expérience. Il faut noter que ces explications s’appliquent à la réalité du Canada. En France la définition de l’herboristerie est quelque peu différente. Phytothérapeute et phytothérapie Phytothérapie définit par Le Robert : traitement des maladies par les plantes ou leurs extraits. Phytothérapie définit par Larousse : traitement ou prévention des maladies par l’usages des plantes. Un phytothérapeute connaît les vertus des plantes et peut les recommander en magasin ou dans son bureau. Il peut avoir un dispensaire et fournir les produits directement au client ou le diriger vers une boutique qui les vend. Naturopathe et naturopathie Naturopathie définie par l’Association des naturopathes agréés du Québec (ANAQ) : la naturopathie est une philosophie de vie et une approche thérapeutique. Elle considère l’individu sous toutes ses facettes, ce qui lui permet d’offrir un accompagnement adapté ciblant les causes profondes des déséquilibres. Elle se base d’abord sur les grands principes d’Hippocrate : Primum non nocere – D’abord ne pas nuire Vis medicatrix Naturae – La nature est guérisseuse Tolle causam – Identifier et traiter les causes Tolle totem –Soigner la personne dans sa globalité Docere – Enseigner Praeventum – Prévenir Le naturopathe apprend notamment la biochimie, la phytothérapie, l’aromathérapie, l’homéopathie, l’approche orthomoléculaire qui utilise les suppléments pour soutenir et vivifier certaines fonctions métaboliques : vitamines, minéraux, enzymes, acides aminés, etc. Il a plusieurs outils et selon ses préférences et expériences, il choisira de privilégier certains par rapport à d’autres. La prévention, une bonne hygiène de vie sont des piliers de cette approche. La phytothérapie n’est qu’un volet de ses outils.
Herboriste et herboristerie L’herboriste a plusieurs points en commun avec le naturopathe, il travaille à identifier les causes, à prévenir, favoriser des bonnes habitudes de vie et à soutenir l’organisme avec les plantes médicinales. Il apprend comme le naturopathe l’anatomie, la physiologie, la nutrition. Il y a un tronc commun dans les études. Il se distingue dans le fait, que son premier outil, c’est le monde végétal, il peut y avoir des suppléments autres, mais tout ce qui peut venir des plantes médicinales sera favorisé. Dans son apprentissage, il étudie plus de plantes. De plus, il reconnaît les plantes sur le terrain, il maîtrise en général la culture de plusieurs plantes, la récolte au moment optimale, la transformation et l’usage des thérapeutique des plantes, mais aussi très souvent culinaire et cosmétique. Dans les écoles québécoises plus d’heures d’études et de pratique sont consacrées à la botanique, à l’expérimentation avec les plantes à partir de la semence jusqu’à la culture, la récolte, la transformation et le conseil. Il y a finalement des études de cas cliniques tout comme en naturopathie. En général, le naturopathe qui apprend la phytothérapie et le phytothérapeute ne connaissent pas les plantes sur le terrain, ni la culture et la transformation, bien que certains puissent décider de développer cet aspect. En France, l’herboriste est celui qui aura une boutique où il vend des plantes ou des préparations à base de plantes. Celui qui les cultive ne porte pas ce titre. Conclusion Il y aurait plus à dire bien sûr et j’aurais pu apporter d’autres nuances, mais cela donne une idée générale de la situation. Il faut distinguer l’aromathérapie qui demande des connaissances précises et plusieurs herboristes, naturopathes et phytothérapeutes vont aussi maîtriser l’usage de quelques huiles essentielles. La gemmothérapie fait également partie des types de produits à base de plantes qui est utilisée par certains de ces thérapeutes. En fait, la phytothérapie est un aspect de l’herboristerie. Outre, dans le cursus de la naturopathie, elle n’est pas vraiment enseignée seule et ce titre est peu utilisé au Québec. Les herboristes qui ont un diplôme d’une école reconnue sont acceptés comme membre des associations de naturopathes ce qui leur permet d’émettre des reçus en naturopathie acceptés par les compagnies d’assurances. L’herboriste est très connecté à la nature et au monde du vivant, à la succession des saisons qui l’inspire sur l’effet que ces mêmes saisons ont sur le corps humain. Il a un profond respect de la plante et de tout ce qu’elle peut nous fournir : la nutrition, l’équilibre et le soutien qu’elle nous apporte. C’est ce lien avec le vivant qui nourrit ma passion et mon émerveillement face aux plantes, à leur beauté, à leur vitalité et à leurs vertus qu’elles partagent avec générosité pour nous garder en santé et heureux. Références: ANAQ : https://anaq.ca/la-naturopathie/ Dictionnaire Le Robert : https://dictionnaire.lerobert.com Larousse : https://www.larousse.fr/ Les commentaires sont fermés.
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Ce sont mes réflexions et mon expérience de vie de femme, mère, herboriste et coach que je partage dans ces textes. |
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