La fin de l’hiver et le début du printemps offrent une période de transition où l’organisme a besoin de soutien pour s’adapter au changement de saison. Il arrive que l’on bouge moins, car les sports d’hiver sont terminés et les sports de la belle saison ne sont pas commencés. Les repas plus lourds de l’hiver peuvent avoir sollicité le foie. Le manque de mouvement ralentit la circulation de la lymphe qui permet la détoxification des tissus. Le manque de lumière de l’hiver peut avoir affecter l’humeur. Quoiqu’il en soit, c’est un bon moment pour observer comment on se sent et prendre les moyens de vivre cette transition le mieux possible. Au printemps, les ruisseaux et cours d’eau sont gonflés et l’eau coule à flot. Les érables coulent aussi. Il y a de la fluidité. Qu’en est-il de notre circulation lymphatique et sanguine? Les journées s’allongent, il y a plus de clarté. Qu’en est-il de la clarté d’esprit? Des buts que l’on s’est fixé en début d’année. A-t-on besoin de les raviver? Est-ce que l’énergie nécessaire est là? Est-ce que l’esprit, le cœur et le corps ont besoin d’un coup de main? Prendre le temps de se déposer, faire le point sur l’hiver qui s’achève. Est-ce que j’ai des choses à compléter avant de passer à l’autre saison? Est-ce que j’ai besoin d’énergie? De me calmer? Voici quelques suggestions herbales pour bien vivre cette transition : Foie et pissenlit (Taraxacum officinale)
La racine de pissenlit en teinture ou en décoction est douce et efficace pour soutenir le foie dans son travail de détoxification. C’est une bonne idée d’avoir une assiette allégée pour accompagner ce genre de cure, allégée mais nutritive avec végétaux et protéines de qualité. On prend le pissenlit matin et soir. On évite de manger au moins trois heures avant d’aller au lit, cela permet au foie d’effectuer son travail de tri et d’élimination pendant la nuit alors qu’il n’est pas occupé à la digestion. Le pissenlit active la sécrétion et la circulation de la bile et aide à la digestion des lipides. De plus, la bile a un effet laxatif doux. Énergie et ortie (Urtica et dioica) La feuille d’ortie séchée contient de 30 à 40% d’acides aminés et de 20 à 30% de minéraux. Personnellement, je mets en poudre les feuilles séchées et je les ajoute à des smoothies, de la compote de pomme, des boules d’énergie, même à des crêpes. J’améliore ainsi la valeur nutritive de l’aliment. De plus l’ortie est géniale pour les dermatites comme l’eczéma, elle complète bien le travail du pissenlit. Elle prépare également à la saison des allergies et la prendre quelques mois avant le début des allergies peut suffire à les éliminer ou grandement les réduire. La meilleure façon de profiter de ses bienfaits est de faire une infusion longue (4 heures ou plus idéalement) avec 1 c. à soupe par tasse. Clarté d’esprit et gotu kola (Centella asiatica) Cette petite plante asiatique est géniale pour améliorer la santé de la peau et du cerveau et même des vaisseaux sanguins. Traditionnellement, en Asie, on donne le gotu kola aux étudiants. Il est vendu frais dans les marchés et les gens en prennent l’après-midi pour garder leur clarté d’esprit, car c’est un tonique doux qui augmente la concentration. En effet, il augmente la plasticité des neurones et favorise la mémoire, l’apprentissage et la concentration. Il prévient la dégénérescence cérébrale et contribue à ralentir la progression de maladies qui affectent la cognition. Donc pour terminer l’année scolaire ou être plus allumés au travail, voilà un choix intéressant. De plus, il est excellent pour les tissus conjonctif, la santé des vaisseaux sanguins en prévenant les ecchymoses, en favorisant la réparation des tissus à la suite d’une blessure, une plaie, une chirurgie ou un ulcère de la bouche, de l’œsophage, de l’estomac ou du duodénum. C’est l'une des plantes qui s'est avérée efficace chez les lépreux; il y a encore des cas dans les pays en voie de développement. Des recherches françaises ont permis de créer un médicament Madécassol, pour aider à la cicatrisation qui est à base de gotu kola. La teinture est une excellente façon de le prendre à moins de l’avoir frais sous la main, ce qui est plus rare au Canada. Adaptation et plantes adaptogènes Les plantes adaptogènes sont de précieuses alliées qui soutiennent l’organisme lors de périodes plus exigeantes ou de transition comme un changement de saison. Certaines sont plus stimulantes, d’autres sont plus nourrissantes. Ce serait le sujet d’un autre article de bien couvrir cet aspect, mais je tiens à préciser qu’il faut savoir bien choisir. J’ai vu des personnes se maintenir, je devrais dire se pousser malgré des forces amoindries et un organisme qui avait besoin de repos tout simplement. Il ne suffit pas de pousser la machine de manière presque artificielle sans que le repos, la nutrition adéquate et le mouvement adapté soient présents. J’aime bien l’ashwagandha qui est apaisante et nutritive à la fois; on peut le prendre en poudre, en teinture ou en capsule. Le basilic sacré est une autre de mes préférées pour son arôme, son goût et ses qualités apaisantes., L’infusion est du réconfort liquide, c’est une excellente façon d’en profiter, mais la teinture est aussi très intéressante et pratique. Il convient de s’informer s’il y a des interactions ou précautions avant de prendre une nouvelle plante. Par exemple, l’ashwagandha est à éviter si on prend de la médication pour la thyroïde ou si on fait de l’hyperthyroïdie, car elle soutient le travail de la thyroïde et est justement indiquée si celle-ci est au ralenti sans qu’elle soit médicamenté. On peut consulter un herboriste pour avoir un programme personnalisé et adapté à sa situation unique. Je vous souhaite un printemps qui respire la vitalité et l’enthousiasme!
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