Depuis quelques mois, je réfléchis à un aspect du travail, car je vois plusieurs personnes de mon entourage et de ma clientèle qui ne sont pas heureuses dans leur travail. Accompagner certains clients dans leur démarche m’a permis de constater toute la pression que plusieurs d’entre eux s’infligent pour donner un rendement au travail qui dépasse leurs capacités et leurs limites. Il existe une certaine vision qui implique que l’on doive donner et répondre aux besoins de l’entreprise ou de l’employeur sans tenir compte de ses propres besoins. Est-ce équilibré? Est-ce sensé? Est-ce viable à long terme? J’ai rencontré récemment un conseiller en entreprise qui disait qu’un employé doit être heureux au travail. C’est un fait connu qu’un employé heureux est plus productif, créatif et vit moins d’absentéisme. L’entrepreneur ou le dirigeant d’entreprise n’a pas forcément un département de ressources humaines ou les capacités de bien prendre soin de cet aspect de l’entreprise. C’est pourtant d’une importance vitale pour le bon roulement de l’entreprise. En fait, la santé des employés, des dirigeants et de l’entreprise y gagne. Tout le monde y gagne! Il y a quelques décennies, j’ai fait un cours de communication à l’université où j’ai appris l’approche gagnant-gagnant. Cette approche m’a beaucoup inspirée et a teinté ma façon de voir les choses. C’est un point de référence lorsque j’ai des engagements à prendre. C’est aussi une manière d’aborder un nouvel emploi. Est-ce que l’individu gagne quelque chose à joindre l’entreprise et est-ce que cette dernière y gagne à intégrer cette personne à l’équipe? L’employé y gagnera un salaire, bien sûr, mais il y a bien plus. Est-ce qu’il aura la satisfaction du travail bien fait, la valorisation, un environnement pour s’épanouir, etc.? Est-ce que l’entreprise gagnera de nouvelles idées, un travail bien accompli, etc.? Ce peut être certaines de ces réponses ou d’autres selon chaque situation. La question à se poser est : « Qu’est-ce que je gagne dans cette collaboration? » En discutant avec plusieurs personnes de ma réflexion en lien avec le travail et le respect des besoins de l’entreprise et des individus qui la composent, quelques personnes m’ont mentionné que la jeune génération abordait le travail avec une vision différente. D’ailleurs, dans un article paru sur le site du journal Le Droit, on mentionne que les millénaux (nés entre 1982 et 2004) cherchent une entreprise qui correspond à leurs valeurs et qui leur laisse une certaine liberté. Ce n’est pas le travail à tout prix et le même emploi pour la vie qui sont mis de l’avant comme cela l’est plus couramment chez les générations précédentes. Toutefois, après vérifications auprès de quelques milléniaux, ce n’est pas aussi tranché. La culture de l’entreprise semble être un point important. L’un d’eux me parlait de rencontres hebdomadaires avec son équipe pour s’assurer que tout aille bien et qu’il puisse prévenir ou régler les problèmes au fur et à mesure qu’ils se présentent. La compagnie pour laquelle il travaille a investi dans la formation des cadres qui ont été coachés pour entretenir un bon climat de travail. Les cadres, quant à eux, ne comptent pas leurs heures. Il semble exister une loi non écrite qui dit que l’on doit travailler plus d’heures si le besoin est là. C’est souvent pour une ou quelques périodes données dans l’année. Il faut livrer la marchandise, mais cela permet, dans bien des cas, d’avoir de la latitude pour faire moins d’heures à d’autres moments.
D’ailleurs, il faut se demander quelles sont les motivations d’un employé qui se sent débordé et stressé pour différentes raisons à faire du temps supplémentaire jusqu’à s’épuiser. Pourquoi continue-t-il à ce rythme et parfois jusqu’à un épuisement qui nécessite un arrêt de travail? Personne n’y gagne. Voici quelques raisons bien souvent inconscientes d’aller au-delà de ses limites dans la pratique de son travail :
Il y a une réflexion à faire et pas besoin d’attendre de se retrouver en arrêt de travail pour burn out pour évaluer la situation. Il est bon de se poser les bonnes questions avant d’en arriver là. En coaching, par le questionnement, justement, on met en lumière les croyances ou saboteurs qui nous poussent à agir de la sorte au détriment de notre santé. Cela permet d’installer une nouvelle façon de voir les choses et d’aborder le travail d’une manière plus saine.
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Ce sont mes réflexions et mon expérience de vie de femme, mère, herboriste et coach que je partage dans ces textes. |
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