On fait l’entretien de notre auto en allant voir notre garagiste pour le changement d’huile, l’entretien des freins, la vérification régulière des différentes composantes. Quel entretien offre-t-on à notre corps, à notre véhicule physique? C’est un beau cadeau de s’offrir du temps pour soi, pour se déposer et voir les besoins que l’on a. C’est s’offrir la santé et le mieux-être. Le temps des Fêtes ou un anniversaire peuvent être des occasions pour le faire, mais cela est possible en tout temps. D’ailleurs, les changements de saisons sont des moments propices pour évaluer sa santé et ses besoins. La médecine chinoiseDans la tradition de la médecine chinoise, le médecin est payé seulement si le patient n’est pas malade. Donc à chaque changement de saison, le patient visite son médecin ou thérapeute pour voir où il en est. Il reçoit un traitement d’acupuncture, des conseils alimentaires et des plantes pour soutenir son organisme dans le changement de saison.
Ainsi, cet ajustement au climat ambiant permet de mieux vivre cette transition, de s’ajuster, de se préparer. On prévient ainsi des malaises éventuels. Quelle belle façon d’aborder le maintien de la santé qui n’est pas seulement l’absence de maladie, mais une vitalité et une énergie vibrante. J’entends régulièrement la phrase : « Je crois aux plantes médicinales » ou cela peut être le contraire. Je comprends que l’on puisse dire cela, mais à force de l’entendre, cela m’a menée à une réflexion que je vous partage ici.
Pour moi, l’effet des plantes médicinales est plus qu’une croyance, car elles ont fait leurs preuves depuis plusieurs millénaires. Aujourd’hui, ce sont les études scientifiques dans les laboratoires, les centres de recherches ou les hôpitaux qui sont la norme et qui établissent la preuve de l’efficacité d’un traitement donné. Toutefois, ce n’est pas seulement grâce à ces recherches que l’on peut constater l’amélioration de la santé de quelqu’un. Le savoir sur les plantes curatives accumulé par un nombre incalculable de personnes au fil de l’histoire est un poids considérable à mon avis. On m’a souvent demandé : « Comment ont fait les premiers humains pour découvrir les propriétés des plantes ? » Je me suis également posé la question pendant longtemps. En observant les animaux et en entendant diverses histoires à leur sujet, je me suis dit que les premiers humains devaient être plus proches de leur instinct et moins dans leur intellect, tout comme le sont les animaux qui savent intuitivement vers quelle plante se tourner quand ils ont un malaise. C’est probablement l’intuition qui a guidé nos ancêtres vers les aliments et les remèdes que leur offrait la nature.
Depuis quelques mois, je réfléchis à un aspect du travail, car je vois plusieurs personnes de mon entourage et de ma clientèle qui ne sont pas heureuses dans leur travail. Accompagner certains clients dans leur démarche m’a permis de constater toute la pression que plusieurs d’entre eux s’infligent pour donner un rendement au travail qui dépasse leurs capacités et leurs limites.
Il existe une certaine vision qui implique que l’on doive donner et répondre aux besoins de l’entreprise ou de l’employeur sans tenir compte de ses propres besoins. Est-ce équilibré? Est-ce sensé? Est-ce viable à long terme? J’ai rencontré récemment un conseiller en entreprise qui disait qu’un employé doit être heureux au travail. C’est un fait connu qu’un employé heureux est plus productif, créatif et vit moins d’absentéisme. L’entrepreneur ou le dirigeant d’entreprise n’a pas forcément un département de ressources humaines ou les capacités de bien prendre soin de cet aspect de l’entreprise. C’est pourtant d’une importance vitale pour le bon roulement de l’entreprise. En fait, la santé des employés, des dirigeants et de l’entreprise y gagne. Tout le monde y gagne! Lors du Festi-Herbes de l’Herbothèque du 2 et 3 septembre 2017, se fera le lancement d’un livre très attendu: un ouvrage en français qui traite des interactions entre les plantes et les médicaments. Une version avait été créée au début des années 2000, mais c’est un domaine où qui évolue rapidement et une nouvelle mouture s’imposait. Ces dernières années, en parallèle avec ma pratique de thérapeute et mon rôle d’enseignante à l’Herbothèque, j’ai fait les recherches pour créer ce document. Des collègues m’ont aidée à la rédaction de certaines parties et à la révision. Jean-Yves Dionne, pharmacien, en a fait la révision scientifique. Nous sommes fiers de pouvoir offrir cet outil indispensable à ceux qui utilisent les plantes médicinales sur une base régulière. Le livre présente les principaux usages, les posologies, les précautions et les interactions de 99 plantes médicinales. On y retrouve aussi les principes de base des interactions. Des tableaux indiquant les plantes à éviter pendant la grossesse et l’allaitement ainsi que les raisons pour lesquelles elles ne doivent pas être prises durant ces périodes y sont fournis. Le livre pourra être commandé en ligne directement sur le site de l’Herbothèque ou vous pouvez vous le procurer en passant par moi lors d'une rencontre. Le livre était vendu par l'Herbothèque. L'école a fermé ses portes en mai 2023. Il faut voir prochainement si le livre pourra continuer d'être distribuer prochainement. À suivre!
En cette journée pluvieuse d’automne, je m’arrête pour parler d’une magnifique fin de semaine que j’ai vécue au Jardin botanique du Nouveau-Brunswick, à Edmundston, les 9 et 10 août 2014. Chantal Dufour, collègue herboriste, y a conçu, avec l’aide d’une équipe, un pavillon et un jardin de plantes médicinales. Le pavillon est superbe mariant la chaleur du bois au modernisme d’une belle cuisine équipée pour faire des transformations et des démonstrations pour les visiteurs. Chantal a su concevoir un lieu qui allie beauté et efficacité. Un bel espace est réservé aux conférences et aux présentations multimédias. Il y a un séchoir vitré, plusieurs pots garnis de plantes colorées et plus encore. Chantal avait organisé, pour cette fin de semaine d’août, le Festival d’Herbes en Herbes où j’ai été invitée à donner une conférence et un récital de harpe et de poésie. La pétillante Anny Schneider était aussi présente pour des visites de jardin fort appréciées. Richard Fournier, un botaniste qui travaille au jardin, nous a fait une présentation des plantes médicinales de l’Acadie qui était très intéressante et colorée, autant par les photos que par la richesse de ses expressions acadiennes. C’est d’ailleurs une chose que j’ai savourée que d’écouter les Acadiens parler. C’est chantant et un plaisir pour les oreilles.
J’ai donné une conférence sur l’herboristerie d’hier à aujourd’hui. D’ailleurs, je parlerai dans un prochain article d’Hildegarde, cette grande abbesse du Moyen-Âge qui a eu toute une influence sur son époque et qui soignait avec les plantes. C’est fascinant de revisiter le passé pour prendre conscience de ce qui influence encore aujourd’hui notre pratique et les personnages qui ont marqué nos connaissances quant aux plantes qui guérissent. Les framboises s’offrent à nous, colorées et remplies de soleil. C’est le temps de les cueillir ou de les acheter pour profiter de leur valeur nutritive. Elles fournissent une bonne quantité de vitamine C, de fer et d’antioxydants. Ces antioxydants leur confèrent des propriétés contre le cancer. C’est un des fruits les moins sucrés. Le millet, quant à lui, est une céréale alcaline, nutritive et facile à digérer. Voici une recette qui me rappelle des étés où j’avais beaucoup de framboisiers sauvages sur le terrain et où j’allais cueillir des framboises sauvages rouges et noires pendant que le millet cuisait. Puis, quand je rentrais, nous dégustions ce goût d’été, parfois dehors dans le gazebo, avec le chant des oiseaux qui nous apportaient les nouvelles matinales.
Déjeuner d’été • Millet cuit • Framboises rouges ou noires • Sirop d’érable Cuire du millet dans le double de volume d’eau. 60 à 80 ml de grains crus est suffisant par portion, mais si on en fait plus, on peut toujours s’en servir comme base de salade froide pour un autre repas. Quand le millet est cuit, au bout de 15 à 20 minutes, on le met, encore chaud, dans un bol, on couvre de framboises et on ajoute un filet de sirop d’érable. On mélange le tout délicatement et on déguste. On pourrait aussi saupoudrer des amandes effilées ou des pacanes hachées pour un apport en protéines! Cela peut aussi se faire l’hiver avec des framboises congelées. Un pur délice ! Le tussilage est sorti et on peut récolter les fleurs. Ces dernières ressemblent beaucoup à des fleurs de pissenlit, mais il n’y a pas de feuillage autour de leur tige et celle-ci est garnie d’écailles. Elle porte bien son nom cette plante car elle soulage la toux d’une manière très efficace. On récolte la fleur jeune et on la fait sécher pour éventuellement l’incorporer à une tisane. On peut aussi en faire un concentré liquide pour profiter de ses bienfaits. Elle contiendrait des alcaloïdes qui peuvent être toxiques pour le foie si elle est prise à long terme. On en fait donc usage quelques jours ou semaines pour plus de sûreté. De toute manière, le problème qu’elle traite est habituellement passager. Bientôt apparaitront la violette et le lierre terrestre, d’autres excellentes plantes pour le système respiratoire. La violette est mucilagineuse, c’est-à-dire qu’elle contient une substance qui diminue l’inflammation les muqueuses Excellentes contre les toux et les rhumes, ses feuilles et ses fleurs sont récoltées pour cet usage. La violette peut soit être prise en tisane ou en concentré liquide.
Le lierre terrestre, quant à lui, est merveilleux pour réduire le mucus du système respiratoire et dans les oreilles ainsi que pour traiter les otites et les congestions nasales ou respiratoires. De plus, il détoxifie et libère le corps des métaux lourds. Les peintres du début du 20e siècle s’en servaient pour se détoxifier du plomb contenu dans les peintures de cette époque. Une excellente plante à intégrer dans les tisanes ou salades printanières. Dans les salades, on l’incorpore avec modération, car elle a un goût marqué. Elle fait d’ailleurs partie de la même famille que plusieurs fines herbes: romarin, thym, lavande, basilic, etc. Cette famille est celle des Lamiacées. C’est l’hiver avec le froid, et avec lui, revient le goût d’être à l’intérieur de soi et de sa maison. Pourtant, c’est aussi bon de sortir au grand air pour se vivifier et ensuite mieux relaxer. C’est le temps de se reposer: sommeil suffisant, périodes calmes, méditation… Les plantes peuvent soutenir le système immunitaire et d’autres aideront à dormir si le sommeil est perturbé. Voici quelques alliées de l’hiver. AIL: bon tonique général : stimule l’immunité, baisse la pression et le cholestérol. Puissant vermifuge et anti-parasitaire. Le soufre de l’ail agit sur les champignons, les dermatoses, les pieds d’athlète, et les vaginites. Il réduit également l’inflammation des tissus et articulations. Assainit les poumons et diminue les sécrétions. Harmonise le système glandulaire. PIMENT DE CAYENNE: il augmente l’efficacité des herbes qui sont prises en même temps et fait circuler efficacement. C’est une spécialiste du système circulatoire: elle arrête le sang, le nettoie, régularise le coeur et la pression artérielle, facilite la circulation aux extrémités (mains et pieds froids). Excellent stimulant digestif, elle combat aussi les parasites. Recommandée les lendemains de veille car elle élimine l’alcool plus rapidement du corps. Bon réchauffant pour l’hiver car il aide ceux qui ont toujours froid. De plus, un gargarisme de poudre de Cayenne dans un peu d’eau est très efficace contre les maux de gorge. ÉCHINACÉE: stimule les défenses immunitaires et combat une grande variété d’infections: rhume, grippe, cystite, vaginite… Indispensable dans la pharmacie pendant l’hiver. Combiner à l’ail et au thym, c’est un excellent casse-grippe. Ce mélange atténue grandement aussi tous les symptômes du rhume et de la grippe et permet de les écourter si ils sont déjà installés. MILLEPERTUIS: très reconnu et étudié pour ses propriétés antidépressives, le millepertuis soulage la dépression, l’anxiété, l’insomnie et les troubles psychiques. Précieux pour ceux qui vivent plus difficilement la période hivernale et le manque de lumière. Attention, car le millepertuis interagit avec la plupart des médicaments. Consulter un herboriste ou pharmacien avant de le prendre en interne si vous prenez de la médication. L’huile en externe est appliquée pour soulager la douleur que ce soit des problèmes arthritiques, du sciatique, courbatures et également pour les brûlures, blessures… |
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Ce sont mes réflexions et mon expérience de vie de femme, mère, herboriste et coach que je partage dans ces textes. |
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